Intervention du 10 octobre 2016 suite à la question orale posée par l’intersyndicale CGT – CFDT – FO à propos de l’évolution de la présence postale à Rennes :
« Monsieur,
Vous faites état des évolutions au sein du groupe La Poste. Je veux re-dire, comme en juin dernier, dans l’enceinte de ce conseil municipal que cette entreprise publique a un statut particulier à nos yeux et à ceux de nos concitoyens. Cette présence postale est un vecteur d’une cohésion sociale qui nous est cher. Nous témoignons tous d’un attachement aux services que La Poste peut rendre dans le quotidien des français.
Cependant, force est de constater que ces services ont évolué en même temps que les comportements, les attentes ou encore les pratiques des usagers de La Poste que ce soit pour l’activité courrier/colis ou bancaire. Vous me permettrez de re-donner quelques chiffres :
- -20% de fréquentation des bureaux postaux sur ces 4 dernières années,
- le nombre de plis et courrier distribués en diminution de -22% entre 2009 et 2014,
- 9 opérations bancaires sur 10 se font à distance.
Ces éléments font partie des motivations objectives d’une réforme du groupe La Poste qui faute de voir le jour pourrait condamner lentement mais sûrement cette institution.
En pleine transparence, et conformément aux conclusions récentes de l’Observatoire National de la Présence Postale qui associe État, collectivités territoriales et La Poste, tous signataires du contrat de présence postale, il nous a été présenté le diagnostic et l’évolution du réseau sur Rennes. La Poste envisage donc de transformer un certain nombre de bureaux de poste en relais poste urbain directement présents dans des commerces de proximité. Ainsi sept bureaux de postes sur les 19 bureaux actuels évolueraient tel que décidé par La Poste en relais-poste urbain : Hoche, Danton, Coëtlogon, Oberthür, Saint-Hélier, Rapatel et Poterie.
Sans contester ces évolutions, nous avons fait état suite à cette présentation d’une attention toute particulière sur trois points précis :
- Le maintien d’une présence postale : chacun des bureaux de poste fermé sera donc remplacé par un relais poste.
- Une attention spécifique aux 5 quartiers prioritaires rennais : nous avons ainsi affirmé notre attachement au maintien de bureaux de poste dans ces quartiers, au regard notamment des publics concernés et des projets ambitieux de requalification urbaine.
- À notre demande, un relais-poste supplémentaire sera créé sur le quartier de Beauregard (voire à termes sur Baud Chardonnet), pour répondre à la demande des habitants de ce nouveau quartier qui était jusqu’alors dépourvu de ce service public. C’est une bonne nouvelle attendue de la population du quartier.
D’autres points sont ensuite apparus et nous permettent d’affirmer que les évolutions de la présence postale se passent en bonne intelligence. C’est ainsi que concernant le bureau Danton, la présence d’un foyer de personnes handicapées a été pleinement identifiée et a amené à trouver des solutions satisfaisantes entre la Poste, l’association gestionnaire de cet établissement et les usagers. De même que pour la question d’une faible présence postale sur le quadrant sud-est de la ville, relayée par les conseils de quartier concernés, une rencontre a pu être organisée à l’initiative de notre collègue Catherine Debroise entre Poste et habitants. Le maintien d’un bureau de poste dans cette partie du territoire rennais a été débattu. Une réponse est ainsi attendue concernant Rapatel pour la fin de ce mois.
Le dialogue est constant avec le groupe La Poste. Très récemment encore, notre Maire de Rennes a pu rencontrer Philippe Whal, Président directeur général du groupe, pour lui faire état de notre attention particulière à ce que l’ensemble des conditions posées soient respectées et que le travail en bonne intelligence continue.
En conclusion, comme vous pouvez l’entendre, dans les prérogatives qui sont les nôtres, j’y insiste car chacun doit être renvoyé à ses propres responsabilités – celle de la Ville n’est pas de piloter le changement à la Poste -, nous agissons au plus près du groupe pour que la nécessaire présence postale puisse se conjuguer avec l’indispensable bonne santé économique d’une institution chère aux français. »